lundi 28 novembre 2011

Sur le chemin de l'inca, vers le Machu Picchu



Avant de démarrer...
Faisant partie des 7 nouvelles merveilles du monde (tout comme la grande muraille), le Machu Picchu est sans nul doute l'un des grands moments de notre voyage. Blottie au milieu des montagnes, cette cité inca construite vers au XVème siècle a été découverte par un explorateur américain en 1911, il y a tout juste 100 ans. Pour atteindre ce site, nous optons pour un trekking de 4 jours, de 45km, avec le franchissement de 3 cols, sur un des chemins bâtis par les incas et parsemé de ruines. Nous faisons partie d'un groupe de 19 touristes (hollandais, allemands, américains, mexicains,...), 15 porteurs (matériel cuisine  + tentes) et 3 guides pour nous orienter et pour les explications des sites. Voici un aperçu de notre aventure sur "El Camino del Inca" (le chemin de l'inca) :


Premier Campement
Jour 1 (Marche : 5h / Dénivellé : + 400m) : Après 1h30 d'attente à l'hôtel et 3h de bus peu confortable, nous débarquons au point de départ de la randonnée. Notre guide Edwin nous fait un petit briefing, suivi d'un tour des présentations de chacun des membres du groupe. Check-up des tickets d'entrée et cachet sur le passeport, puis la rando démarre. C'est une journée plutôt soft en terme de montée. Nous faisons connaissance avec le groupe, visitons 3 sites incas et profitons d'un temps plutôt clément. Les repas sont cuisinés par 3 cuistots, et nous les partageons dans une tente 'à manger', franchement trop petite pour 19 personnes, sur des tabourets de camping et pour certains avec une place sur une table. Ca crée des liens...
Ruines incas, en forme de patte de puma
Présentation des porteurs
Jour 2 (Marche : 7h / Dénivellé  : + 1200m / - 600m) : Après une première nuit pas trop fraiche dans notre tente igloo, réveil tôt matin avec un thé chaud 'mate de coca' (= thé aux feuilles de coca) apporté par les porteurs. C'est l'étape la plus dure en terme d'efforts, la difficulté du jour étant le col de la femme morte, culminant à 4200m. Le chemin y menant est de plus en plus raide, avec un final en escaliers... et dans la brume. Séance photo au sommet, tout le monde est content d'y être arrivé. Ce n'est qu'après la descente que nous aurons droit à notre lunch (à 14h30), à l'endroit même de notre deuxième bivouac. Et dans cette descente, la pluie commence à faire son apparition... merci les ponchos, c'est bien pratique (sauf quand on casse le sien JS !), merci aussi les bâtons de marche (ça économise les genoux). La fin de la journée se passera sous la tente principale à jouer aux cartes car dehors la pluie est battante.


Prière à la montagne
Auberge inca
Jour 3 (Marche : 7h / Dénivellé : + 400m / -1300m) : Cette troisième journée, moins éprouvante physiquement, mais plus intéressante que la deuxième en terme de culture, nous permet de voir 4 sites de ruines incas : une auberge, une ville fortifiée alimentée en eau par un canal en pierres qui vient du lac en amont, un temple, des plantations en terrasse avec des lamas qui broutent. Le chemin passe un premier col, où nous déposons chacun symboliquement une pierre et 3 feuilles de coca sur un sommet, après avoir soufflé dessus aux quatres coins cardinaux et prononcé des mots en quechua (la langue des incas) en l'honneur des montagnes. Ensuite, il descend vers un lac et s'enfonce dans une forêt plus dense. Ensuite, il longe des falaises et passe même sous un tunnel. Ces incas étaient vraiment d'habiles génies civils (oui, oui, c'est bien une phrase d'ingénieur, ça). Le long du chemin, nous devons tout le temps faire attention aux porteurs qui nous dépassent rapidement, malgré leur 25 kg sur le dos.



Jour 4 (Marche : 4h / Dénivellé : + 200m / - 900m) : Lever aux petites heures (3h30), petit déjeuner express, puis 1h d'attente devant le check point du dernier tronçon du chemin, menant vers le Machu Picchu. 1h30 de marche pour atteindre le col d'où une vue splendide sur le Machu Picchu est sensée nous attendre... mais c'est sans compter sur les gros nuages et la pluie qui empêchent l'effet "waouw" tant attendu. Après quelques minutes d'attente et d'espoir, nous nous résignons et entamons la descente vers le site, frustrés de n'avoir rien vu !!  C'est vers la moitié de la descente que les nuages commencent à se dissiper, et qu'enfin nous pouvons admirer le site. Nous y resterons 6h, dont 2h de visite avec notre guide, sous un soleil de plomb. Nous sommes emportés par la beauté des lieux, les photos parlent d'elles-mêmes. 1h30 de descente nous mènent à Aguas Calientes, cité en contrebas où nous dégustons une bonne pizza et une bière (ça fait du bien) en attendant le train à vapeur qui nous conduira vers Ollantaytambo d'où un bus nous ramènera vers Cusco... à 22h30 ! Super aventure !

Mais où est ce fameux Machu Picchu ?
 

Le voilà... après la brume !


Train à vapeur

mercredi 23 novembre 2011

Cusco, capitale des incas

Plaza de Armas de Cusco
Marché de Cusco
Située à 3300m d'altitude, dans la cordillère des andes, Cusco a été la capitale du règne des incas du XIème au XVème siècle. De Cusco partaient plus de 30000 km de sentiers vers tout le royaume inca. Cusco est le point de départ pour ceux qui désirent découvrir la vallée sacrée des incas et son célèbre Machu Picchu. La ville est blottie dans une grande vallée et s'étend à présent également sur les flancs des montagnes avoisinantes. Selon des dires, la place principale, plaza de armas, est la plus belle d'Amérique latine. Il est vrai que de jour ou de nuit ou même vue d'en haut, elle est très jolie. Seul bémol, il est impossible d'y rester plus de 5 minutes sans se faire harceler par des vendeurs de rue (colliers, peintures, cirage de chaussure, trip vers le Machu Picchu, bonnets / écharpes péruviens, restaurant, massage, cartes postales, bananes, feuilles de coca, ...). Nous resterons 5 jours à Cusco, et y serons rejoints par Audrey, une amie de cours de Rox, pour une période de 3 semaines.  Après avoir découvert la ville, nous explorons nos premiers sites incas aux alentours :

Tambo Machay
Qenqo
Premières ruines incas : Nous prendrons une journée pour nous balader dans 4 sites de ruines incas très proches de la ville (le plus éloigné à 8km). Des bains de Tambo Machay, à la forteresse de Puka Pukara, nous poursuivons par le temple de Qenqo, et achevons par le site de Sacsahuaman (donnant une magnifique vue sur la ville). Nous apprécions les constructions de murs avec des pierres de toutes formes, les ingénieux canaux permettant d'amener l'eau partout, les localisations tactiques de chacun des sites, et un pique nique dans les ruines ensoleillées.

 

 

Pisac, dans la vallée sacrée des incas : A 30 km de Cusco, Pisac est une ville très réputée pour son marché traditionnel. A côté des fruits et légumes, on y trouve des échoppes vendant bonnets, écharpes, nappes, ponchos, gants,... de toutes les couleurs et matières (alpaga). La traversée du marché est inévitable pour atteindre le début du chemin de 2h menant aux magnifiques ruines incas situées à 300m au dessus du niveau de la ville. Malgré quelques grelons et une menace constante de grosse averse, nous sillonnons les ruines et traversons de nombreuses terrasses, nous prenons même le temps de déguster un bon pique nique (avec avocats et tomates du marché). D'après les livres de voyage, Pisac constitue un bon entrainement avant de faire le chemin de l'inca.

 

Bouillon de culture : A Cusco, nous avons l'occasion d'assister à un spectacle de danses traditionnelles de la région. Sur un fond de musique traditionnelle, jouée par un orchestre, des danseurs en habit d'époque enflamment la scène de mouvements amples et gracieux.  Le public, essentiellement composé de touristes, et d'élèves péruviens en voyage, ne peut qu'apprécier. Juste après ce spectacle, nous dînons dans un restaurant où un groupe de 5 musiciens (flûte à bec, flûte de pan, guitare, charenguo, percussion) aux rythmes latinos met une ambiance de feu.
Danses traditionnelles

vendredi 18 novembre 2011

De Lima à Nazca, la mer et le désert

Lima
Notre premier pays traversé en Amérique latine est le Pérou. Ce pays offre une multitude de paysage très variés : océan pacifique, forêt amazonienne, cordillère des andes, Lac Titicaca. Les ancêtres des péruviens ayant habité sur ces terres, les peuples pré-incas (paracas, nascas, moches) & les incas, ont laissé un patrimoine culturel très riche et encore visible de nos jours, le celèbre Machu Picchu en est un exemple. La période coloniale espagnole qui a suivi (les conquistadors) a marqué la fin de cet empire inca et a donné aux péruviens leur langue nationale. Finalement, le pays a déclaré son indépendance fin du XIXème siècle. Nous passerons notre première semaine le long de la côte entre Lima et Nasca, la route du Sud. Voici les points forts de ces premiers pas en Amérique Latine :

Temps typique à Lima : Brume... mais pas de pluie
Plaza de armas, Lima
Parque del amor, Miraflores
Lima, capitale du Pérou : A la sortie de l'aéroport, un taxi envoyé par notre hôtel nous attend, avec la pancarte "Jean Albert", parmi des centaines d'autres pancartes. Nous croisons une foule qui s'amasse autour de l'équipe nationale de football du Pérou, qui vient de subir une défaite en Equateur. De nombreux fans, parmi lesquels notre chauffeur, s'approchent des joueurs pour leur requérir une poignée de main, une signature ou faire des photos. Notre hôtel est dans un quartier sécurisé au Sud du centre ville, Miraflores. Nous ne resterons qu'un jour à visiter notre quartier (parque del amor, plaza ...) et le centre ville (plaza de armas, vue sur San Cristobal, ...). Pour nous y rendre, nous embarquons dans un collectivo, sorte de minibus coloré typique du Pérou où la destination est notée sur le flanc du véhicule et grâce auquel les péruviens se déplacent partout dans le pays. Nous apprécions la musique latino qui rend l'ambiance du bus vraiment locale. Nous dégustons déjà la boisson nationale du Pérou, le Pisco Sour, cocktail à base de Pisco (alcool de raisin), de citron vert, de sucre et de blanc d'oeuf, c'est bon, avec modération. Le temps à Lima est assez particulier, il y fait toujours brumeux / nuageux, mais il n'y a presque jamais de pluie.


Paracas, en bordure d'océan pacifique : Petite cité en plein essor touristique, Paracas constitue pour nous un arrêt où nous profiterons à fond du littoral. Malgré un hôtel dont la vue n'est pas fameuse (des travaux de construction et une route entravant la vue sur mer), nous passons un petit séjour très agréable sur place. Le Pérou, avec ses 10% de la pêche totale mondiale, est le 3ème pays à pêcher le plus de poissons. Nos estomacs se régalent de poissons fraîchement pêchés et cuisinés de différentes manières : en filet, en poisson entier, ou même en ceviche (prononcer cébitché). Le ceviche est  un mélange de poissons crus coupés en petits morceaux, d'oignons et de jus de citron vert... un délice ! Une expédition en bateau nous mène vers les îles Ballestas où des dizaines de milliers d'oiseaux et d'animaux marins viennent se nourrir des nombreux poissons présents : lions de mer, pingouins, pélicans, cormorans,... Attention la tête, chute de guana ! Nous parcourons également la réserve nationale protégée de Paracas, où nous observons des grandes étendues désertiques menant à de magnifiques falaises en bordure d'océan.





Musée Maria Reich
Ligne de Nasca (6km)
Nasca, ses vestiges pré-incas : A 50 km de la côte pacifique, Nasca est une ville située au milieu de grandes étendues désertiques, il y fait d'ailleurs très chaud et parfois très ventu. La dune la plus haute du monde (2000m) surplombe la ville et amuse les touristes envieux de tenter l'aventure du sandboarding. Nasca est, tout comme Paracas, le nom d'un peuple pré-inca ayant vécu sur place et dont de nombreux vestiges sont présents. Les plus célèbres sont les lignes de Nasca ('Lineas  Nasca') tracées à la main dans les étendues caillouteuses. Des centaines de lignes s'entrecroisent, dont la plus grande fait 10km de long, et certaines représentent des dessins lorsqu'on les survole à une certaine altitude (oiseau, singe, les mains, ...). Nous visitons le site en grimpant sur quelques miradors et en découvrant la maison-musée de Maria Reich, une allemande ayant consacré sa vie à l'étude de ces lignes. Nous avons également l'occasion de voir un exemple de cimetière nasca, non loin de là, qui nous en a appris sur les techniques efficaces d'embaumement de ce peuple et de certaines de leurs coutumes. A Nasca, dans notre hôtel, une mini piscine dont JS profitera... enfin !!

Ligne de Nasca : La Main
Ligne pré-Nasca : La famille