jeudi 29 décembre 2011

Santiago, capitale du Chili


La ville de Santiago compte près d'un tiers de la population chilienne, soit environ 5 millions d'habitants. C'est une ville très propre, située au milieu du pays, et qui comporte toutes les commodités d'une ville de cette taille (réseau de métro, bus, grands parcs, nombreux cafés et restaurants, universités,...). Nous passerons un bref séjour là-bas. Un couple de belges y résidant nous conduit gentiment de l'aéroport au centre ville le jour de notre retour de l'île de Pâques.


Plaza de armas
Balade découverte : Plaza de Armas, Musée d'art contemporain (très peu d'oeuvres dans de grands espaces), Montée en funiculaire vers le sommet du Mont San Cristobal où trône une statue de la Sainte Vierge (la vue de haut de Santiago n'est pas très jolie), vagabondage dans les rues piétonnes commerçantes et le marché artisanal, rafraîchissements (jus de fruits pressés, glaces) et dégustation d'un almuerzo en plein air (= sorte de lunch chilien bon et bon marché).

dimanche 25 décembre 2011

Un Noël... à l'Île de Pâques








L'Île de Pâques est située à plus 3600 km des côtes chiliennes au milieu de l'Océan Pacifique. D'une superficie d'à peine 240 km², c'est l'endroit idéal que nous avons choisi pour passer tranquillement les fêtes de Noël. Dès notre arrivée à l'aéroport, nous recevons chacun un collier de fleurs, et Rox reçoit une fleur jaune à mettre dans ses cheveux, ça nous met directement dans l'ambiance. A l'hôtel également, nous attend une chambre avec des décorations fleuries... il n'y a plus qu'à profiter !!! Les habitants de l'île sont les descendants d'un peuple qui s'appelle Rapa Nui. Ils résident principalement dans l'unique ville nommée Hanga Roa. La plupart des habitants ont des tatouages sur leur peau relativement matte. Bien qu'il ait plu le jour de notre arrivée sur l'île et le lendemain en début de matinée, nous avons bénéficié d'un temps ensoleillé le reste de notre 'trop' court séjour de 4 jours sur l'île.  Ce séjour fait partie de nos meilleurs moments du voyage, sans nul doute.


Rano Raraku
Les Moais : Grandes statues de roche volcanique en forme de visages, les Moais ont été érigés entre le VIIIème et le XVIème siècle par les peuple Rapa Nui, en mémoire de leurs ancêtres. Au nombre d'un peu plus de 800, ils entouraient l'île, dos à la mer. Après des tensions internes entre les peuples de l'île, les constructions de Moais ont été interrompues et ils ont tous été renversés. Il y a différents sites où l'on peut observer ces statues, certains plus restaurés que d'autres. Rano Raraku est la 'carrière' des Moais, on y voit près de 400 pièces, en cours de construction, certains n'étant pas encore détachés de la roche. Non loin de là, le site de Ahu Tongariki, permet d'admirer 15 moais alignés dos à la mer, à différentes étapes de construction, c'est très impressionnant. Beaucoup plus loin, mais moins faciles à identifier et moins rénovés, deux  moais gisent couchés la tête la première. Peu avant le coucher de Soleil, il faut se rendre sur le site des 7 Moais, Ahu Akivi. Le clou du spectacle vise à aller voir à Tahai le coucher de Soleil derrière un groupe de 4 moais et deux moais isolés, près de la ville d'Hanga Roa... les photographes s'en régalent.







Foie Gras !
Veillée de Noël : Nous avons passé le repas de Noël dans un restaurant belgo-rapanui. Cocktail, foie gras (eh oui !) et poisson arrosé d'un bon vin blanc... c'était presque comme en Belgique ! Ensuite, nous sommes allés à la messe de Noël, dans l'unique église de l'île. L'église était bondée. La messe fût donnée en espagnol, entrecoupée par de nombreux chants en langue locale. La ferveur des fidèles, qui entonnaient ces chants entraînés par un charengo et un tambour, donnait une vraie ambiance de fête à cette célébration. Nous en garderons un excellent souvenir.


Plage de rêve : Passer un peu de temps sur l'une des plages de l'île de Pâques est très conseillé. Nous profiterons tant des grandes vagues de la plage d'Ovahe, que du magnifique décor paradisiaque de la plage d'Anakena, surmontée de ses 7 Moais et caractérisée par une eau transparente d'un beau bleu azur. Malgré le fait que nous avions mis de la crème solaire, nous avons tous les deux eu des coups de soleil ce jour là..

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Cratère de volcan
Patrimoine culturel : Le site archéologique d'Orongo témoigne de la présence des rapanuis à la pointe sud de l'île, près du cratère d'un volcan éteint de plus d'un kilomètre de diamètre. Les rapanuis y organisaient le championat de l'homme-oiseau, course qui consistait à descendre la falaise de 300 m, nager 2 km jusqu'à une île, ramasser et ramener à la berge un oeuf d'oiseau. Quelques grottes sur l'île permettent d'observer des peintures rupestres. Nous avons également assisté à un spectacle Rapa Nui, des sortes de danses de guerriers aux corps entièrement peints.


Orongo, Site de la compétition de l'homme oiseau
Danse traditionnelle Rapa Nui

lundi 19 décembre 2011

Arrivée au Chili par le nord du pays


Vue prise du poste frontière Bolivie-Chili (à 4500m)
C'est après 15 h de bus et près de 4h d'attente interminable à la frontière chilienne (dûes  à une passagère qui n'était pas en règle et des policiers voulant fouiller le bus avec chiens renifleurs à plusieurs reprises) que nous arrivons enfin au Chili. Au poste frontière, situé à 4500m d'altitude, nous avons une vue imprenable sur un volcan magnifique (de forme conique et au sommet enneigé), ça facilite l'attente. Ensuite, la route descend jusqu'à Arica, ville en bordure de mer... où nous arrivons à 2h du matin, sans avoir réservé le moindre hôtel. Après quelques essais infructueux, nous trouvons enfin notre bonheur.

Plaza Colon à Arica (Cathédrale construite par G. Eiffel)
Arica, à la pointe nord du Chili : Ne possédant pas énormément de sites très touristiques, hormis une belle place principale (plaza Colon) où une petite cathédrale a été construite par Gustave Eiffel, nous profiterons de notre bref séjour à Arica pour nous y détendre. JS s'achète un nouveau chapeau... et Rox des tongues. Avec cent fois plus de km de côtes  que la Belgique, le Chili est plutôt bien gâté à ce niveau. Nous n'avons donc pas pu nous empêcher de nous prélasser à la playa d'Arica, d'autant plus que cela faisait presque un mois que nous n'étions plus descendus en dessous de 2000 m d'altitude... ça fait du bien. Dès nos premières heures au Chili, nous avons été impressionné par la gentillesse des chiliens. Nous avons discuté avec plusieurs taximen, qui nous ont chacun expliqué les attraits de leur ville. Des "que lo vaya bien" à la fin des rencontres, pour nous souhaiter le meilleur... on se sent bien accueillis dans ce pays.

Observatoire de Mamaluca
La tête dans les étoiles à La Serena : A 25h de bus à partir d'Arica (eh oui, c'est long), La Serena est également située en bordure d'Océan Pacifique (voir la photo de la plage ci dessous). Le trajet est plutôt monotone et passe au travers de grandes étendues désertiques. Arrivés à La Serena, nous trouvons une auberge au patio bien sympathique, avec une ambiance très familiale. Les fêtes de Noël approchent, de nombreuses décorations arborent la ville, tous les habitants font leurs emplettes et les magasins sont bondés. Une exposition de crèches de Noël du monde est présentée dans la cathédrale et on déambule entre les quelques aubettes du marché de Noël. Non loin de La Serena, la ville de Vicuña est connue pour sa très bonne localisation pour observer les étoiles. Plusieurs centres astronomiques y sont installés sur les montagnes alentours. A l'observatoire de Mamaluca, nous aurons l'occasion d'observer au téléscope : Vénus, Jupiter (et 3 de ses lunes), l'intérieur d'une galaxie, une étoile qui à l'oeil nu parait unique est en fait un énorme amas d'étoiles, ... à l'oeil nu, nous avons vu 2 galaxies ainsi que les constellations d'Orion, le Taureau, les Poissons, le chien !





Le point blanc à droite, c'est Vénus

jeudi 15 décembre 2011

Sucre, la cité blanche

Plaza San Francisco à Sucre
Du nom du Maréchal qui a contribué à la victoire lors de la guerre d'indépendance de la Bolivie, la ville de Sucre (à prononcer "soucré") a été la première capitale de la Bolivie. Cette cité, dont le centre est moderne et touristique, est très lumineuse, grâce aux nombreux bâtiments blancs qui y sont situés. Il est agréable d'y circuler tant elle est vivante... le marché central où l'on trouve de tout, ne manque pas de cachet, ni de couleurs. Je (dixit JS) bénificierai des dons d'un cordonnier aux mains d'or pour faire réparer mes chaussures dont les coutures se déchiraient peu à peu. Sucre sera notre dernière étape en Bolivie.

Les couleurs du marché central




Réparation urgente nécessaire !
Un peu d'histoire : La Casa de la Libertad (= Maison de la liberté) renferme un petit musée sur l'histoire de l'indépendance de la Bolivie (en 1826). Une grande salle de ce bâtiment colonial a servi de Sénat puis de salle de cours d'université (voir photos ci dessous). Les portraits des principaux présidents sont également présentés. Un petit tour dans le magnifique musée d'art permet de voir : des objets de l'antiquité (pots, tasses, pointes de flèches, ...), des copies de peintures rupestres, 3 momies très bien conservées, des crânes déformés (statut social au temps des incas), des costumes traditionnels, une impressionnante collection d'art religieux (toiles, mobilier, objets en argent) et des oeuvres de peintres contemporains... ce musée est l'un des plus beau du pays.

Pique a la Macho
Couleur locale : Nous ne quitterons pas la Bolivie sans avoir goûté à d'autres produits locaux. L'apéritif local est le Sangrena-sprite (Sangrena = alcool à base de raisin titrant 40° vol), que nous dégustons avec des chips artisanales (au sel) emballées dans des sacs plastiques transparents. Sucre est connu pour son chocolat et ses pralines (qui ne valent pas nos pralines belges). En terme de spécialité (g)astronomique, nous avons goûté au Pique a la Macho, sorte de plat souvent très bouratif constitué de couches successives de frites, boeuf, oignons, le tout avec une sauce tomate et mayonnaise à foison (pour qui le désire). L'artisanat local se limite à des tissus brodés (nappes, coussins, maniques), instruments de musique et babioles en tout genre. Nous faisons l'acquisition d'une petite crèche de Noël. Une dernière particularité à citer de la Bolivie : on voit régulièrement des vieilles coccinelles (VW) circuler sur les voiries, ça a beaucoup de charme.
De vieilles cox ... extra !

dimanche 11 décembre 2011

Les mines et les clochers de Potosi

El Cerro Rico, la mine située en amont de la ville de Potosi
Eclairages de Noël
Patio de notre hôtel
"El cerro rico" (= la colline riche) est le nom donné à la mine qui domine la ville de Potosi. Ce sont les colons qui ont commencé à exploiter cette mine, il y a 400 ans. Elle a d'ailleurs rapporté énormément, les gisements étaient riches en argent, bronze, zinc, .... On dit même que les bénéfices de cette exploitation sont à la source de l'enrichissement de l'Europe. De nombreuses églises témoignent aussi de la présence des colons. Ces églises sont fort fréquentées (aucune comparaison possible avec la Belgique)! Les fêtes de fin d'année approchant, nous observons des décorations de Noël qui bourgeonnent un peu partout, notamment une grand place aux mille éclairages (plutôt kitch). Signalons également que Potosi est l'une des villes de cette taille (plus de 100 000 habitants) qui est la plus élevée au monde, à 4000 m d'altitude.

Maisons colorées dans les ruelles pentues de Potosi
Flâner dans la ville, au gré des clochers : Une bonne manière de découvrir la ville, est de s'y laisser flâner au hasard des rues. Les nombreuses églises, toutes aux clochers qui diffèrent, s'illuminent le soir, de spots blancs et jaunes, et c'est très joli. De son côté, le couvent Santa Teresa, où vivent encore des soeurs carmélites, renferme de très belles oeuvres d'art : toiles, sculptures, aubes brodées à la main. Une visite guidée rondement menée donne un bon aperçu des différentes pièces et de la vie des religieuses.



 Couvent-Musée Santa Teresa


Un mineur en plein travail...
Un après midi au coeur des mines : La visite des mines est un moment fort de notre passage à Potosi. L'agence qui organise ce tour regroupe des anciens mineurs, qui ont l'art de transmettre leur expérience. Première étape : se vêtir de l'équipement indispensable du mineur (casque avec lampe frontale, bottes, veste, pantalon). Ensuite, passage obligatoire vers la boutique du mineur où on achète de la coca (en feuilles), des boissons rafraîchissantes, ou même de la dynamite, afin de les offrir aux mineurs lors de nos rencontres. Nous poursuivons par la visite de l'usine qui sépare les minéraux des roches brutes extraites de la mine. Nous recevons une courte explication du processus avec les différentes machines utilisées, en cours de fonctionnement. L'usine n'est pas très bien entretenue et a l'air plutôt 'vieillote', cependant, beaucoup de panneaux avertissent des normes de sécurité, ce qui est déjà bien !
Achat de feuilles de coca et de dynamique (en vert : Efraine, notre guide)
Usine de séparation des minerais
Echelle en bois
Corde pour se hisser
Nous nous dirigeons enfin vers la mine. Nous cheminons dans les galeries pour atteindre les premiers embranchements, et très vite, nous nous sentons assez perdus. Notre guide maîtrise tous ces labyrinthes, bien qu'aucun plan n'existe réellement. Plusieurs fois, notre tête heurte le plafond de la galerie, et nous devons nous baisser car la hauteur du chemin n'excède pas un mètre vingt. Différents moyens permettent d'assister la progression dans les zones plus pentues : échelle, corde (eh oui, c'est plutôt sportif). Après avoir atteint une zone de travail, nous observons un mineur creuser la roche au marteau et à la barre de fer, tandis qu'un autre remonte un sac de 35 à 40 kg de pierraille brute. Les ouvriers carburent aux feuilles de coca qu'il mâchent à longueur de journée, une boule apparaît dans leur bouche au niveau de la joue, de la taille d'un abcès dentaire. Ce coca les aide à supporter les conditions, diminuent la faim et la soif, et atténuent les risques liés à l'altitude. Il faut dire que les conditions sont rudes : poussière, obscurité, air peu aéré... Après avoir échangé quelques mots avec le mineur, nous lui offrons nos présents (coca, dynamite, boisson) et nous rejoignons le groupe de mineur qui fait une dernière pause pour la journée en se buvant une rasade d'alcool à 85 °C. Ce n'est qu'après deux heures dans la mine que nous ressortons, heureux d'avoir de l'air frais, et de pouvoir marcher non courbé ! Une expérience inédite...
Pas très large là dessous, et plutôt poussiéreux
Près du dieu protecteur de la mine (observer la joue de coca d'Efraine) 
On a survécu à la mine !