dimanche 11 décembre 2011

Les mines et les clochers de Potosi

El Cerro Rico, la mine située en amont de la ville de Potosi
Eclairages de Noël
Patio de notre hôtel
"El cerro rico" (= la colline riche) est le nom donné à la mine qui domine la ville de Potosi. Ce sont les colons qui ont commencé à exploiter cette mine, il y a 400 ans. Elle a d'ailleurs rapporté énormément, les gisements étaient riches en argent, bronze, zinc, .... On dit même que les bénéfices de cette exploitation sont à la source de l'enrichissement de l'Europe. De nombreuses églises témoignent aussi de la présence des colons. Ces églises sont fort fréquentées (aucune comparaison possible avec la Belgique)! Les fêtes de fin d'année approchant, nous observons des décorations de Noël qui bourgeonnent un peu partout, notamment une grand place aux mille éclairages (plutôt kitch). Signalons également que Potosi est l'une des villes de cette taille (plus de 100 000 habitants) qui est la plus élevée au monde, à 4000 m d'altitude.

Maisons colorées dans les ruelles pentues de Potosi
Flâner dans la ville, au gré des clochers : Une bonne manière de découvrir la ville, est de s'y laisser flâner au hasard des rues. Les nombreuses églises, toutes aux clochers qui diffèrent, s'illuminent le soir, de spots blancs et jaunes, et c'est très joli. De son côté, le couvent Santa Teresa, où vivent encore des soeurs carmélites, renferme de très belles oeuvres d'art : toiles, sculptures, aubes brodées à la main. Une visite guidée rondement menée donne un bon aperçu des différentes pièces et de la vie des religieuses.



 Couvent-Musée Santa Teresa


Un mineur en plein travail...
Un après midi au coeur des mines : La visite des mines est un moment fort de notre passage à Potosi. L'agence qui organise ce tour regroupe des anciens mineurs, qui ont l'art de transmettre leur expérience. Première étape : se vêtir de l'équipement indispensable du mineur (casque avec lampe frontale, bottes, veste, pantalon). Ensuite, passage obligatoire vers la boutique du mineur où on achète de la coca (en feuilles), des boissons rafraîchissantes, ou même de la dynamite, afin de les offrir aux mineurs lors de nos rencontres. Nous poursuivons par la visite de l'usine qui sépare les minéraux des roches brutes extraites de la mine. Nous recevons une courte explication du processus avec les différentes machines utilisées, en cours de fonctionnement. L'usine n'est pas très bien entretenue et a l'air plutôt 'vieillote', cependant, beaucoup de panneaux avertissent des normes de sécurité, ce qui est déjà bien !
Achat de feuilles de coca et de dynamique (en vert : Efraine, notre guide)
Usine de séparation des minerais
Echelle en bois
Corde pour se hisser
Nous nous dirigeons enfin vers la mine. Nous cheminons dans les galeries pour atteindre les premiers embranchements, et très vite, nous nous sentons assez perdus. Notre guide maîtrise tous ces labyrinthes, bien qu'aucun plan n'existe réellement. Plusieurs fois, notre tête heurte le plafond de la galerie, et nous devons nous baisser car la hauteur du chemin n'excède pas un mètre vingt. Différents moyens permettent d'assister la progression dans les zones plus pentues : échelle, corde (eh oui, c'est plutôt sportif). Après avoir atteint une zone de travail, nous observons un mineur creuser la roche au marteau et à la barre de fer, tandis qu'un autre remonte un sac de 35 à 40 kg de pierraille brute. Les ouvriers carburent aux feuilles de coca qu'il mâchent à longueur de journée, une boule apparaît dans leur bouche au niveau de la joue, de la taille d'un abcès dentaire. Ce coca les aide à supporter les conditions, diminuent la faim et la soif, et atténuent les risques liés à l'altitude. Il faut dire que les conditions sont rudes : poussière, obscurité, air peu aéré... Après avoir échangé quelques mots avec le mineur, nous lui offrons nos présents (coca, dynamite, boisson) et nous rejoignons le groupe de mineur qui fait une dernière pause pour la journée en se buvant une rasade d'alcool à 85 °C. Ce n'est qu'après deux heures dans la mine que nous ressortons, heureux d'avoir de l'air frais, et de pouvoir marcher non courbé ! Une expérience inédite...
Pas très large là dessous, et plutôt poussiéreux
Près du dieu protecteur de la mine (observer la joue de coca d'Efraine) 
On a survécu à la mine !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

A votre retour on vous proposera un échange : 1 Coca contre 1 bâton de dynamite cela peut toujours servir
Pap's

Anonyme a dit…

Ma plus grande peur de ma vie!! Les mines de Potosi: PLUS JAMAIS ;-) Big kiss à vous deux. Top de voir vos photos
kiss
Delph

mu a dit…

haha, je rejoins Delph ! on a failli y rester dans ces mines ;)

Merci pour les belles photos, ça rappelle de sacrés souvenirs !

profitez bien les copains et merci pour votre photo de Noel ! ici on a pas trop le même soleil.

PLein de gros kiss

mu