vendredi 27 janvier 2012

Parc National 'Los Glaciares'



Notre hôtel à El Calafate (en jaune)
Le Parc National 'Los Glaciares' tire son nom du grand nombre de glaciers qui le composent. Ces glaciers aboutissent dans tout autant de lacs et font partie de la deuxième plus grande réserve mondiale d'eau potable de la terre que sont les "hielos continentales sur" (littéralement : glaces continentales du sud). La plupart des touristes désireux de visiter cette région se rendent à la ville d'El Calafate, située non loin des principaux glaciers : Perito Moreno, Upsala, Viedma. Nous décidons de rester 4 jours dans cette région, où nous ferons nos derniers pas sur le sol de la Patagonie. La ville d'El Calafate n'est pas une ville qui vaut réellement le détour, mais nous y passerons un agréable séjour grâce à l'hospitalité et la gentillesse du personnel de l'auberge de jeunesse dans laquelle nous séjournions (I Keu Ken).

Glacier Perito Moreno : Baptisé du nom d'un grand naturaliste et explorateur argentin du XIXème siècle ayant 'découvert' de nombreux sites en Patagonie. Les dimensions de ce glacier sont très impressionnantes : 5000 m de front, 60 m de haut, 250 km² de superficie, 30 km de longueur. Il s'agit d'un des trois glaciers continentaux qui n'est pas en régression (il progresse de 700m par an). Il est observable à partir de passerelles donnant une vue imprenable sur cet immense glaçon naturel. Tous les jours, se produisent des chutes de blocs de glace, provoquant un vacarme semblable à du tonnerre, au grand plaisir des touristes. Nous aurons l'occasion d'assister à 2-3 chutes, mais manquerons la plus grosse de la journée. Ce fût une excursion où nous constaterons également l'incroyable rapidité des changements de conditions climatiques (soleil, pluie, vent). Le Perito Moreno fût une visite très impressionnante... il faut le voir, pour le croire !!



El Chalten : Petite bourgade à 200 km d'El Calafate, El Chalten est le paradis du randonneur. C'est le point de départ de 2 randonnées dans les paysages glaciers / lacs / montagnes du parc national 'los glaciares', l'une vers le Cerro Torre et l'autre vers le mont Fitz Roy. Le seul paramètre influant le plaisir de la randonnée et des paysages est la pluie. Ayant prévu de passer la nuit en montagne, nous avons dû nous résigner à cause des conditions climatiques. Nous nous sommes limités à une rando (Cerro Torre), durant laquelle il n'a pas cessé de pleuvoir, ce qui a obstrué toute visibilité sur le glacier / le lac / la montagne : déception !!



Ville d'El Chalten

samedi 21 janvier 2012

Une semaine en Patagonie chilienne



Vue du port de Puerto Natales
Après nos quelques jours en terre de feu, nous sommes remontés pour passer un peu de temps dans les très beaux décors qu'offrent la Patagonie chilienne. Un passage très bref à Punta Arenas (12h dont une nuit) où nous sommes juste allés voir la statue de Magellan sur la place principale, nous nous sommes rendus à Puerto Natales, ville proche des centres d'intérêt touristiques de la région, où nous avons installé notre camp de base dans un petit hôtel très accueillant et familial. Hormis la balade au bord de l'eau (bras de mer) donnant une jolie vue éloignée sur des montagnes enneigées et glaciers, la ville de Puerto Natales n'est pas très jolie, tous les bâtiments ont 1 à 2 étages, l'architecture est très simple et il y a beaucoup de vent (comme dans toute la Patagonie).

Ciel typique de Patagonie : Nuages incroyables
Notre auberge à Puerto Natales (maison rose)
Parc national Torres del Paine : Réputé comme étant l'un des plus beaux parcs de patagonie chilienne, c'est un 'must' d'y passer quelques jours. Un incendie provoqué par un touriste imprudent a cependant détruit une partie du parc fin décembre 2011, la rendant donc inaccessible. En conséquence, les seules zones ouvertes drainent la plupart des touristes et sont relativement bondées en cette saison. Nous optons de notre côté pour un trekking de 4 jours dans le parc avec logement sous tente, bien évidemment. Quelques 65 km de sentiers nous mèneront au travers de 2 vallées du parc où nous profiterons pleinement de : la vue sur le glacier français (notre coup de coeur), des fameuses tours de granites, des lacs provenant de la fonte des glaciers, des rivières où l'eau est si pure qu'on peut la boire sans la traiter, de quelques oiseaux et fleurs y habitant. Ce fût un trekking sportif, parfois éprouvant, mais qui en valait réellement la peine. Nous sommes juste déçus de ne pas avoir pu explorer les zones qui ont brûlé dans l'incendie; nous avons cependant pu observer les ravages occasionnés (c'est une véritable catastrophe).




Glacier français


Limite de l'incendie
Glacier Balmaceda
En route vers les Glaciers : Pour notre dernière journée au Chili, nous choississons de faire partie d'un tour organisé, ce qui sera plutôt bénéfique, après 4 jours de rando. Nous embarquons à bord d'un catamaran super équipé (capacité : 150 passagers), qui naviguera 3h jusqu'à un premier glacier (Balmaceda) qui déverse ses eaux dans le fjord. En chemin, nous aurons une vue sur une cascade et un rocher où des cormorans ont élu domicile, ce n'est pas fantastique, mais ça occupe la traversée. Après avoir pris quelques clichés aux abords du glacier Balmaceda, nous débarquons non loin de là pour aller voir le deuxième glacier (Serrano). Une mini balade de 20 min longe le lac formé par les eaux fondues du glacier (depuis des milliers d'années). Sur ce lac, quelques gros glaçons détachés du glacier flottent et dérivent au fil du vent. C'est un endroit que nous avons beaucoup apprécié. De retour sur le bateau, les hôtesses nous servent un apéritif (Whisky OU Calafate Sour) refroidi par un glaçon provenant du glacier, très bon concept pour s'assurer que les touristes restent sages jusqu'à notre retour (2h15 plus tard). Revenus au port, on nous emmène en minibus vers une fermette où nous prendrons enfin notre déjeuner à 15h15. Accueil local avec l'apéritif local (toujours le pisco sour), démonstration du découpage du mouton, choix de la table (on se retrouve avec 4 chiliens, 4 mexicains, 1 brésilien), dégustation du mouton à volonté accompagné de pommes de terre et de salade, le tout arrosé d'un vin rouge chilien : ambiance garantie. Ce fût une très bonne journée...




lundi 16 janvier 2012

Ushuaïa, au bout du monde

Vue d'une partie d'Ushuaïa
Bienvenue en Terre de Feu
Ushuaïa est un nom qui fait plutôt penser à une émission télévisée où le présentateur parcourt les plus beaux paysages du monde à bord d'un ULM, d'une montgolfière ou d'un petit avion à hélice. Le nom de cette émission est judicieusement choisi, car il réfère à la ville la plus au sud de l'Argentine, au milieu de nulle part. Située en terre de feu, cette dernière énorme bande de terre au sud du continent américain, Ushuaïa est pour nous un arrêt un peu obligatoire et mythique : au bout de la monde. 12h de bus nous mènent à Ushuaïa à partir de Punta Arenas (Chili)... l'avion eut été plus rapide, mais est beaucoup trop cher. Nous optons pour un séjour de 2 jours sur place, les consacrant entièrement à une randonnée en pleine nature... et loin des touristes qui visitent l'unique parc national de la région "Parc National Tierra del Fuego".
Sur la route vers Ushuaïa

Cañadon de la Oveja
Randonnée 'Paso de la Oveja' : Cette rando de +/- 30 km nous a menés au travers de nombreux paysages variés, et ce, sur des sentiers presque déserts, rendant l'expérience d'autant plus intéressante. Les indications du chemin étant plutôt sommaires, nous nous fions à notre instinct et aux instructions du livre. Pour notre première journée, nous traversons d'abord des plaines où paissent tranquillement des chevaux. Non loin de là, nous observons de curieuses sortes d'ibis. Ensuite, le chemin monte lentement dans la forêt et croise plusieurs fois des cascades et ruisseaux que nous traversons sur des troncs placés à cet effet (il s'agit parfois d'un exercice d'équilibre !). Le chemin quitte alors la forêt et nous mène à flanc de montagne jusqu'à 2 lacs bleus azur, nous offrant des magnifiques vues. C'est aux abords d'un de ces lacs que nous bivouaquerons, au prix d'une traversée pieds nus d'un ruisseau à 4-6°C. L'endroit est idéal pour planter la tente, se déguster de bonnes pâtes cuites au réchaud à gaz, à l'abri du vent... et sans pluie. Le lendemain, nous poursuivons l'ascension du Paso de la Oveja en montant un chemin de pierrailles. Sans nous éterniser au sommet, à cause du vent, nous entamons la longue descente qui longe la vallée 'Cañadon de la Oveja', où nous observons une dizaine de cascades de plus de 300m de long. Ensuite, nous arrivons à un tronçon de chemin dans une forêt dévastée par des vents violents où plus un arbre ne tient debout et où il est même difficile de voir le chemin. Des banderoles de plastique 'peligroso' (dangereux) indiquent les déviations, un parcours digne d'un entrainement militaire. JS en bave un peu avec le gros sac sur le dos, mais nous nous en sortons finalement sans une seule égratignure. Il nous reste alors à traverser des plaines d'herbe verte pour clotûrer cette randonnée au bout du monde !


Ibis en plein vol